Tempête sur les memecoins : X suspend Pump.fun et 20 comptes

Une nouvelle secoue une fois de plus la cryptosphère. Il s’agit de la suspension soudaine du compte X de Pump.fun, une célèbre plateforme crypto spécialisée dans les memecoins. Pire encore ! Plus de 20 comptes crypto ont été désactivés, semant la confusion et alimentant de nombreuses spéculations. Les détails dans les paragraphes qui suivent.

Une purge crypto surprise sur X : Pump.fun et d’autres projets éliminés

Le 16 juin, X (anciennement Twitter) a suspendu les comptes :

• de pump.fun ;
• de son fondateur Alon Cohen ;
• d’une vingtaine d’autres entités crypto.

Parmi elles figurent GMGN, BullX, Bloom Trading ainsi que l’outil ElizaOS. Pour l’heure, le réseau social n’a fourni aucune justification. La seule information reçue : la mention vague d’une violation des règles d’utilisation.

Cette opération de bannissement massif n’est pas passée inaperçue. X est depuis des années un canal de communication privilégié pour l’industrie crypto. Ces suspensions coupent brutalement le lien entre les plateformes et leur communauté. De nombreux utilisateurs dénoncent d’ailleurs une attaque ciblée contre les projets liés aux memecoins. Ces tokens spéculatifs ont explosé sur le réseau Solana ces derniers mois.

Un climat tendu entre régulation et soupçons de manipulation crypto

L’affaire Pump.fun s’inscrit dans un contexte de méfiance croissante autour des memecoins. En effet, la plateforme crypto fait l’objet d’une poursuite judiciaire depuis janvier. On l’accuse notamment d’avoir facilité des schémas de pump and dump. Cela consiste à manipuler les prix avant de tout vendre.

Concrètement, une action collective a été lancée contre Pump.fun. La société crypto aurait généré près de 500 millions de dollars en frais grâce à des actifs considérés comme des titres non enregistrés. Cette plainte pourrait constituer une base pour une intervention de la SEC. Notons cependant que rien n’a encore été confirmé au jour d’aujourd’hui.

La suspension des comptes X intervient également alors que Pump.fun prépare une levée de fonds d’un milliard de dollars, à une valorisation de 3,7 milliards de dollars. Le timing ne peut donc que susciter des interrogations : Est-ce une action préventive de X ou le signe d’une régulation cryptographique imminente ?

Une suspicion d’abus d’API et d’automatisation dans le viseur

Certains observateurs et experts en cryptographie évoquent une tout autre piste : l’usage illégal de l’API de X. Le fait est que les règles d’accès aux données du réseau social ont été considérablement restreintes depuis janvier 2023.

Réservé aux startups crypto, le forfait de base débute à 60 000 $ par an. On soupçonne ainsi certaines plateformes comme GMGN d’avoir contourné cette limite grâce à des services tiers.

Pour ces utilisateurs, l’affaire serait donc plus technique que réglementaire. Mais l’absence totale de transparence de X nourrit le doute. Le silence de la plateforme empêche en effet toute clarification, laissant libre cours aux spéculations.

Ceci étant dit, plusieurs projets affirment être en cours de recours pour récupérer leur compte.

Une crypto-économie vulnérable face aux plateformes centralisées

Au-delà du cas Pump.fun, cette affaire met en lumière la dépendance du monde crypto à l’égard de plateformes centralisées comme X. Certes, les crypto-actifs se veulent décentralisés. Il n’empêche, leur visibilité et leur communication reposent encore massivement sur des géants du web.

La question de la régulation revient donc sur le devant de la scène. Doit-on encadrer davantage les memecoins ou laisser les investisseurs assumer seuls les risques ? La purge de X pourrait bien marquer un tournant dans la gouvernance de l’écosystème crypto, forçant les acteurs à repenser leur stratégie.

En tout cas, la suspension de Pump.fun par X dépasse le simple fait divers. Elle reflète les tensions croissantes entre innovation crypto, exigences réglementaires et dépendance technologique. Dans un marché en perpétuelle évolution, cette affaire pourrait faire jurisprudence. À suivre…

Source : Cointelegraph

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Henri Bouvier

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