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Le CEO de JPMorgan, Jamie Dimon, longtemps critique du secteur de la crypto, surprend en annonçant l’implication officielle de JPMorgan dans les stablecoins. En 2017, il déclarait que le Bitcoin était une « fraude ». Désormais, la banque américaine change de cap et adopte une approche moins méfiante vis-à-vis des cryptos. Alors qu’on observe une adoption croissante des stablecoins pour les transactions à l’international, elle ambitionne de prendre part dans une industrie « trop importante pour être ignorée ».
Jamie Dimon a donc changé d’avis. Lui qui était très critique, témoigne maintenant d’un intérêt croissant pour l’univers de la crypto. Malgré cet historique de scepticisme, il est bon de rappeler que depuis 2019, la JPMorgan travaille sur plusieurs projets blockchain : dont le « JPM Coin ». Sa raison d’être : faciliter les paiements interbancaires.
Jamie Dimon, CEO de la JP Morgan en 2021. Crédits : Reuters.
Le contexte économique actuel justifie encore plus ce virage. Effectivement, le groupe doit faire face à la concurrence de Visa ou PayPal qui sont déjà présents sur le marché des stablecoins (des tokens qui répliquent le cours de monnaie fiat — tels que le dollar ou l’euro). La demande des entreprises est grande, ces dernières ayant à cœur de réduire le coût et d’augmenter la rapidité de leurs transactions.
De plus, la régulation du secteur a fortement évolué depuis 2017. Que ce soit avec la « MiCA » en Europe ou la Fed aux États-Unis. Tout cela encourage JPMorgan à se lancer : elle a déposé la marque « JPMD » pour « JPMorgan Digital ». Son objectif est de prendre en charge les paiements tokenisés et de positionner la banque dans le secteur de la finance numérique.
Un stablecoin JPMorgan, pourquoi faire ?
L’émission d’un stablecoin « maison » offrirait de nombreux avantages à la JPMorgan :
Les paiements transfrontaliers seraient facilités par des délais et des frais de transaction fortement réduits (grâce à une infrastructure blockchain privée).
Elle aurait plus de liquidités, ce qui serait bénéfique pour ses clients institutionnels, mais aussi pour pouvoir financer les marchés.
Son positionnement la démarquerait des concurrents directs (USDT ou USDC) puisque son stablecoin serait adossé à des dépôts bancaires réels et non des fonds privés et divers.
JUST IN: JPMorgan CEO Jamie Dimon says the company will get involved in crypto stablecoins. pic.twitter.com/ePIYy178m9
Face à Tether ou Circle, la JPMorgan a l’avantage de pouvoir obtenir plus aisément la confiance des utilisateurs, des institutions et des organismes de régulation. Elle entend construire un écosystème fermé dans lequel les entreprises pourront procéder à des transactions en un clin d’œil, le tout sans quitter le cadre bancaire classique.
Entre réglementation et concurrence : un chemin empli d’obstacles
La route est encore longue et la JPMorgan devra relever plusieurs défis si elle veut réaliser pleinement sa vision. Le premier enjeu est celui de la réglementation. En effet, des organismes comme la Fed (banque centrale américaine) pourraient freiner quelque peu son ardeur et la rappeler au bon souvenir de l’administration. Certains gouvernements pourraient aussi recevoir négativement cette volonté d’émettre un stablecoin privé, alors qu’ils mettent en place des monnaies numériques « publiques ».
Autre défi, celui de la technologie. Une telle vision exige la construction d’une infrastructure adaptée (qui puisse soutenir un volume important de transactions), et donc coûteuse. Enfin, il faudra faire face à une concurrence venant des géants comme Tether (USDT) ou Circle (USDC). Ceux-là concentrent une part conséquente du volume on-chain, et ont réussi à obtenir la confiance des utilisateurs au fil des années.
En définitive, JPMorgan passe d’un acteur critique à un pionnier prudent : elle redéfinit ainsi la place des banques traditionnelles dans le monde de la crypto. Si son ambition est grande, elle devra réussir une intégration difficile en vue de la rapidité d’évolution du secteur. Les entreprises, adeptes de solutions classiques comme « Swift », seront certainement hésitantes : là encore, JPMorgan devra convaincre.