Après deux années de scandale judiciaire, le fondateur de Kraken Jesse Powell vient officiellement d’être blanchi par la justice américaine. Pourtant, les médias avaient largement amplifié l’affaire. Or, la réalité s’avère bien différente de ce que l’on croyait. On vous dit tout dans les paragraphes qui suivent !
Une enquête fédérale sans lien avec Kraken
L’enquête fédérale débute en 2022. Le FBI visait effectivement Jesse Powell, mais sans lien avec les activités de Kraken.
Le cœur du litige reposait sur un conflit interne. Il l’opposait au conseil d’administration du Verge Center for the Arts, une association artistique qu’il avait fondée en 2008 à Sacramento.
Plus explicitement, les accusations portaient sur du piratage et du cyber-harcèlement. Powell aurait bloqué l’accès aux outils numériques de l’organisation :
- emails ;
- comptes Slack ;
- fichiers internes…
Une perquisition à son domicile de Los Angeles avait permis au FBI de saisir plusieurs appareils.
Sans grande surprise, Powell donne une autre version. Il affirme dans sa plainte civile que certains administrateurs ont transféré les outils vers de nouveaux domaines, sans pour autant l’en avertir. Le litige s’est donc transformé en une bataille judiciaire entre Powell et certains membres du conseil.
Non-lieu confirmé : Jesse Powell blanchi
Le 22 juillet, la justice américaine met fin à son enquête fédérale. Une « declination letter » a donc été remise aux avocats de Powell. Ce document confirme l’absence de charges et le non-lieu. Par ailleurs, tous les dispositifs saisis lors du raid du FBI ont été restitués.
Selon Powell, ces appareils contiennent des preuves confirmant ses dires.
Le raid du FBI a été dévastateur personnellement et professionnellement. Les accusations de Verge étaient sans fondement.
Mais l’affaire ne s’arrête pas là. Il accuse aujourd’hui deux anciens administrateurs de diffamation et de dissimulation de documents dans une procédure civile toujours en cours. L’un d’eux, Phil Cunningham, est aussi l’avocat de Verge.
Quel impact sur la réputation de Jesse Powell et de Kraken ?
Ce scandale impacte indirectement l’image de Kraken. Certes, la société n’était pas visée par les accusations. Néanmoins, les soupçons sur son cofondateur ont semé le doute. À cela s’ajoutent les tensions entre les plateformes crypto et les régulateurs américains.
Kraken, qui prépare activement son IPO, a déjà été sanctionné plusieurs fois :
- 360 000 $ d’amende pour violation des sanctions US en 2023 ;
- 30 millions de dollars infligés par la SEC en 2024 pour un produit non enregistré.
Dans ce contexte, la fin de l’enquête sur Powell est un soulagement.
Le retour à la normale s’avère en effet crucial alors que l’entreprise multiplie les innovations (notamment dans la tokenisation d’actions et les services multichain). Une affaire judiciaire de cette ampleur aurait pu freiner son essor, voire compromettre son introduction en bourse.
En tout cas, la réputation entachée de Jesse Powell pourra enfin être restaurée. Si le non-lieu met fin au volet pénal, la bataille juridique se poursuit dans les tribunaux californiens. Une chose est certaine : ce scandale Kraken laissera des traces durables dans l’univers crypto.
Source : The Block
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