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Le 7 juillet 2025, le gouvernement local de Shenzhen (en Chine) a émis un avertissement official concernant la mauvaise utilisation des stablecoins et autres actifs numériques. Selon les autorités, plusieurs organisations exploitent illégalement ces outils pour lever des fonds et faire du blanchiment d’argent. Ces pratiques viennent enfreindre la réglementation financière locale et le gouvernement compte bien remédier à cela.
Depuis 2021, le pays interdit les échanges crypto et le minage, mais les stablecoins (comme l’USDT ou l’USDC) échappent encore à son contrôle. Shenzhen alerte désormais sur leur usage par des réseaux criminels.
Ces derniers s’en servent pour plusieurs raisons :
Tout d’abord, pour des levées de fonds illégales : en promettant de gros rendements et en déguisants des arnaques en projets crypto.
Ensuite, pour du blanchiment d’argent, en utilisant des plateformes non régulées pour contourner les contrôles KYC/AML.
Enfin, ils les utilisent pour des transactions illicites.
Chainalysis rapporte que 63% des transactions illicites en crypto impliquaient des stablecoins (en 2024). Ces flux financiers massifs représentent à eux seuls près de 40,9 milliards de dollars. Le phénomène est amplifié par la popularité de TRON et du Tether (USDT) en Asie où ils sont utilisés pour de nombreuses activités frauduleuses et jeux d’argent.
Le GAFI (Groupe d’Action Financière) connu sous le nom anglais de FATF (Financial Action Task Force) a rappelé en juin 2025 que seulement 40 pays sur 138 appliquent efficacement les normes anti-blanchiment concernant les cryptos. L’organisation lutte depuis des années contre ce phénomène, mais aussi contre le financement d’activités terroristes. Elle souligne que les stablecoins sont désormais une cible majeure en raison de leur facilité d’utilisation par des réseaux malveillants.
La Chine développe parallèlement son yuan numérique (appelé e-CNY). Elle mise sur une monnaie digitale qui pourra être contrôlée par l’Etat et qui se présente comme une alternative aux stablecoins privés.
Quelles conséquences pour les investisseurs crypto ?
Les nombreux utilisateurs de stablecoins doivent prendre au sérieux ce nouveau tour de vis réglementaire et veiller à :
Vérifier la transparence des émetteurs de ces stable (leurs réserves, s’ils régulent leur activité…)
Eviter tout projet qui ne serait pas licencié et qui promettent des profits rapides (ce sont des scams)
Préférer autant que possible des plateformes conformes aux normes internationales
L’écosystème est sous le radar des autorités et doit redoubler d’effort pour se conformer aux normes. Ce que s’efforcent déjà de faire le géant Tether (USDT) ou encore Circle (USDC). Toutefois, il reste vulnérable et pourrait bien connaître davantage de régulation dans les années à venir.
Quel avenir pour les stablecoins ?
L’avertissement du gouvernement local de Shenzhen traduit une tendance de plus en plus globale. Les stablecoins sont devenus des vecteurs pour les activités frauduleuses, illégales. Pourtant conclus à l’origine comme des outils pour la DeFi (finance décentralisée), leur usage détournée est perçu comme une menace par les autorités. Face à cette montée des fraudes, la Chine choisit d’intensifier sa surveillance, et le GAFI (FATF) appelle à renforcer la régulation internationale. Pour les investisseurs, il faudra désormais redoubler de vigilance dans un environnement qui ne cesse de voir des affrontement entre innovation et réglementation.