Chris Larsen, co-fondateur de Ripple, est au cœur d’une nouvelle controverse. Accusé d’avoir orchestré une vente massive de tokens XRP à un moment stratégique, il est soupçonné d’avoir volontairement pesé sur les marchés. Alors que le cours du XRP atteignait un sommet inégalé depuis 2018, cette manœuvre suscite des accusations de manipulation de marché au sein de la communauté crypto.
Une transaction lourde de conséquences
Selon l’enquête menée par l’analyste on-chain ZachXBT, Chris Larsen a transféré pas moins de 50 millions de tokens XRP, évalués à 175 millions de dollars, vers de nouvelles adresses. Sur cette somme, environ 140 millions de dollars ont été dirigés vers des exchanges, dans l’objectif évident de procéder à une vente.
Ce transfert n’est pas un acte isolé. Larsen, qui détient encore plus de 8 milliards de dollars en XRP, aurait agi peu après l’adoption du Genius Act, une loi pro-crypto signée par Donald Trump, qui a entraîné un bond spectaculaire de l’actif. Le 21 juillet, le XRP a ainsi grimpé jusqu’à 3,65 dollars, soit un gain de 33 % sur la semaine, frôlant son record historique de 3,84 dollars datant de janvier 2018.
Une accusation de « dump » qui agite la sphère crypto
C’est précisément à ce moment de tension haussière que Chris Larsen aurait choisi d’exécuter sa vente. D’après plusieurs experts, il aurait « dumpé » le marché, un terme désignant une vente massive au sommet d’un rally haussier, ce qui aurait contribué à précipiter la chute du prix. Depuis, selon les données de CoinMarketCap, le XRP a reculé de 12 %.
Ce comportement est d’autant plus critiqué qu’il s’inscrit dans une dynamique historique de soupçons autour des pratiques de Ripple. Depuis plusieurs années, l’entreprise libère chaque mois un milliard de nouveaux XRP sur le marché. Si cette distribution est censée répondre à une logique de liquidité, elle est régulièrement dénoncée comme un outil de manipulation des cours par certains membres de la communauté.
Un passif judiciaire et un contexte tendu
La controverse actuelle ravive le souvenir du contentieux judiciaire qui opposait Ripple à la Securities and Exchange Commission (SEC) depuis décembre 2020. L’affaire, qui visait à déterminer si le XRP devait être classé comme un titre financier, avait profondément marqué l’écosystème. Elle a finalement été classée sans suite avec l’arrivée de Donald Trump à la présidence, dans un contexte politique désormais favorable à l’industrie crypto.
Mais cette nouvelle affaire pourrait ternir l’image d’un projet déjà fragilisé par le scepticisme. Dans les cercles privés comme publics, des voix s’élèvent pour demander plus de transparence sur la gouvernance de Ripple et la gestion de ses tokens. Alors que des comportements douteux resurgissent chez certains fondateurs historiques, des initiatives comme Token 6900 misent sur une gouvernance ouverte et vérifiable pour restaurer la confiance des investisseurs.
Avertissement : les crypto-monnaies sont une classe d’actifs à haut risque. Cet article est fourni à titre d’information et ne constitue pas un conseil en investissement. Vous pourriez perdre la totalité de votre capital.
Source : BFM TV
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Frank Payet est rédacteur crypto pour Cryptodnes.com.fr. Observateur averti de l’écosystème blockchain, il analyse les tendances du marché, les projets innovants et les évolutions réglementaires. À travers ses articles, il vise à informer avec rigueur et à rendre la crypto plus compréhensible pour tous.