Le paysage crypto européen entame désormais une profonde transformation. En six mois, l’Union européenne a accordé 53 licences MiCA. De quoi offrir une légitimité nouvelle aux acteurs conformes. Deux géants du secteur restent néanmoins sur le banc de touche. Tous les détails ci-après !
53 acteurs crypto désormais autorisés à opérer dans toute l’Europe
Le règlement MiCA est entré en vigueur en décembre 2024. Il impose une régulation stricte aux entreprises crypto souhaitant opérer dans l’Espace économique européen.
En six mois, 53 sociétés ont obtenu leur licence MiCA. Cela leur permet d’exercer légalement dans les 30 pays membres sans démarches supplémentaires. Plus concrètement, cette « passportisation » concerne :
- 39 prestataires de services sur actifs numériques (CASP) ;
- 14 émetteurs de stablecoins, désormais appelés EMT (e-money tokens).
Parmi les bénéficiaires, on retrouve des poids lourds du secteur crypto. En font partie :
- Coinbase ;
- Kraken ;
- Bitstamp ;
- OKX.
S’ajoutent à cela des acteurs issus de la finance traditionnelle, dont Robinhood, BBVA et Société Générale.
Ce mouvement vers la conformité illustre une tendance forte : l’Europe veut devenir un hub réglementé de l’industrie crypto où seuls les projets les plus solides, transparents et encadrés pourront prospérer.

Tether et Binance recalés : opacité et tensions réglementaires en cause
L’absence de Tether et Binance de cette liste attire naturellement l’attention de la communauté crypto. Selon les experts, ces deux principaux exchanges ont été exclus des licences MiCA pour des raisons bien précises.
Tether, émetteur de l’USDT (premier stablecoin du marché), souffre depuis des années d’un manque de transparence sur ses réserves. Malgré des promesses répétées, la société n’a jamais publié de véritable audit indépendant. En raison de ce flou persistant, plusieurs plateformes d’échange de crypto-monnaies ont d’ailleurs retiré l’USDT des offres destinée aux résidents européens. Tel est notamment le cas de Coinbase et de Crypto.com.
Pour sa part, Binance se retrouve déjà confronté à des difficultés réglementaires en Espagne, en Allemagne et en France. La société crypto a dû suspendre certaines activités comme le copy trading ou la mise à disposition de stablecoins non régulés. En France, Binance fait même l’objet d’une enquête pour blanchiment d’argent.
Vers une nouvelle ère pour l’industrie crypto européenne ?
L’entrée en vigueur de la loi MiCA signe un tournant pour la crypto en Europe. Les sociétés désormais agréées vont bénéficier d’un avantage concurrentiel considérable en matière de notoriété et de croissance. En revanche, les réfractaires risquent l’éviction du marché crypto européen.
Avec l’arrivée imminente de nouvelles exigences réglementaires en septembre, la pression s’accentue pour les retardataires. Les projets crypto qui réussissent seront ceux qui :
- anticipent ces normes ;
- s’y adaptent rapidement ;
- font de la régulation un levier stratégique, non une contrainte.
En tout cas, l’Europe envoie un signal clair : l’ère du far west crypto est terminée. Les autorités financières prennent désormais le contrôle et seuls les projets solides et transparents trouveront leur place. Ce peut-être aussi le début d’un leadership européen dans la régulation crypto à l’échelle mondiale.
Source : Bitcoinist
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