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Source: Ria.ru
Le 4 juillet 2025, le gouvernement russe a officialisé le lancement d’un registre national des équipements de minage de cryptomonnaies. Ce système, développé par le Ministère de l’Énergie, le Service fédéral des impôts (FNS) et le Ministère du Développement numérique, vise à mieux encadrer la consommation électrique des mineurs et à imposer une fiscalité claire sur leurs revenus.
Pourquoi la Russie veut encadrer le minage cryptomonnaies en 2025 ?
Le gouvernement russe tient à identifier les consommations énergétiques en lien avec le minage de Bitcoin. En Sibérie et dans d’autres régions, les mineurs profitent d’une électricité bon marché et opèrent souvent en dehors des radars. Le registre permettra de pointer ces acteurs et d’éviter des tensions sur le réseau.
L’objectif est aussi d’encadrer et fiscaliser une industrie en pleine expansion. Depuis la légalisation partielle du minage en 2024, les mineurs russes doivent s’enregistrer comme entités légales et déclarer leurs revenus auprès du Service fédéral des impôts. Concrètement, le registre permettra de centraliser ces informations pour lutter contre les fraudes fiscales et le minage clandestin.
Le tout viendra aussi renforcer la sécurité énergétique du pays en évitant les pannes locales. Ces dernières, provoquées par la consommation électrique massive des crypto-fermes non déclarées, représentant une menace pour la stabilité du réseau. Grâce au registre, les autorités entendent mieux planifier les besoins énergétiques et imposer des quotas si nécessaire.
(Photo by Mikhail KLIMENTYEV / SPUTNIK / AFP)
Comment fonctionne le registre ?
Tout d’abord, chaque mineur doit déclarer le modèle et le numéro de série de chacun des Rig (système informatique spécialement conçu pour le minage) qu’il utilise. Ensuite, il devra rapporter ses revenus mensuels à l’administration fiscale via une plateforme numérique dédiée. Enfin, toutes les données seront transmises aux autorités locales afin d’identifier les opérations illégales et surtout de vérifier la cohérence entre la consommation et les revenus déclarés.
Le non-respect de ces obligations pourra exposer le mineur à des poursuites et des amendes allant jusqu’a 2 millions de roubles (soit un peu plus de 20 000€). De plus, les équipements pourront aussi être confisqués.
Quelles réactions et enjeux pour l’écosystème crypto ?
D’après le ministère des Finances, les taux d’enregistrement sont encore trop bas : 70% des mineurs russes restent non enregistrés. Le gouvernement fait donc face à un défi de grande ampleur pour mieux contrôler un secteur qui échappe à la régulation. De nombreux experts locaux appellent à une amnistie fiscale temporaire pour encourager les opérateurs clandestins à se déclarer sans crainte de sanctions. À l’échelle mondiale, ce registre illustre une tendance de plus en plus claire : les Etats veulent intégrer l’industrie du minage dans leur cadre légal et fiscal pour éviter les dérives énergétiques et financières; un peu à l’image du Bhoutan qui a carrément institutionnalisé le minage du Bitcoin depuis quelques années maintenant.
Ce nouveau coup de force entraîne de nombreuses implications pour les mineurs :
Transparence obligatoire pour pouvoir opérer légalement.
Fiscalité plus stricte (13% si les revenus sont inférieurs à 2,4 millions de roubles, 15% au-delà)
Risque accru pour les opérations non déclarées
Mais aussi plus largement pour le marché russe. Ce système pourrait en effet favoriser une consolidation des petites fermes vers des acteurs plus institutionnels ou encore, une réduction du minage sauvage qui pesait sur les infrastructures.
En bref, la Russie franchit un nouveau cap
Avec ce registre national, la Russie franchit un nouveau cap pour encadrer davantage son industrie du crypto-minage. Entre volonté de réguler la consommation d’énergie et d’optimiser ses recettes fiscales, le Kremlin place désormais le secteur sous une surveillance étroite. Pour les mineurs, l’heure est à la régularisation s’ils souhaitent éviter amendes, confiscations et sanctions pénales.