En quelques mois seulement, Donald Trump a ajouté 620 millions de dollars à sa fortune personnelle. Ces avoirs ne proviennent ni de l’immobilier ni des médias, mais des investissements crypto. Une transformation fulgurante qui soulève autant d’enthousiasme que de préoccupations.
Les projets crypto de Trump : une nouvelle machine à cash
La fortune de Trump semblait relativement stable autour de 6,4 milliards de dollars. Une analyse plus fine révèle néanmoins un virage stratégique vers les actifs crypto. Avec World Liberty Financial, le président américain a en effet initié un écosystème complet combinant :
- tokens propriétaires ;
- stablecoin USD1 ;
- partenariats internationaux.
Dès mars, World Liberty aurait généré 550 millions de dollars de ventes de tokens. Les 390 millions de dollars auraient été directement perçus par la famille Trump. À cela s’ajoutent 22,5 milliards de tokens WLF, valorisés à plus de 2 milliards de dollars. Malheureusement, il est actuellement impossible de les transférer.
Ce modèle s’appuie sur la tokenisation de l’image Trump et sur des mécanismes proches du financement participatif crypto. Le jeton USD1 a par exemple vu sa notoriété exploser lorsque MGX, une société basée à Abu Dhabi, l’a utilisé pour investir 2 milliards de dollars dans Binance. Cette seule transaction pourrait générer près de 100 millions de dollars de revenus annuels en intérêts pour la plateforme crypto World Liberty.
Autre élément clé : le memecoin TRUMP lancé en janvier 2025. Malgré l’absence de valeur fondamentale, ce token spéculatif a permis à Trump ainsi qu’à ses sociétés affiliées de s’approprier 80 % de la supply.
La preuve : la valorisation actuelle de cet actif s’élève à près de 150 millions de dollars (avec des tokens libérés progressivement sur trois ans).

La montée en puissance crypto de Trump ne passe pas inaperçue à Washington
Plusieurs parlementaires démocrates dénoncent des conflits d’intérêts. Certains réclament même l’interdiction pour les élus et leurs familles de posséder des crypto-monnaies. Dans ce sens, une proposition de loi a été soumise par le sénateur Jeff Merkley.
Le point de tension principal ? L’enrichissement personnel tiré de projets numériques alors que Trump, en tant que président, pourrait influencer la régulation de la finance décentralisée. Certes, aucune des initiatives législatives n’a été adoptée pour l’instant. Néanmoins, le débat reste brûlant.
En parallèle, la Trump Media & Technology Group (maison mère de Truth Social, bien que déficitaire) représente toujours 2 milliards de dollars de fortune pour le président américain. Il s’agit là d’un autre actif non corrélé aux fondamentaux, comme dans la crypto.
En tout cas, l’empire Trump entre de plain-pied dans l’ère crypto en mêlant influence, spéculation et innovation. Pour beaucoup, il s’agit d’un pari risqué, mais pour l’instant largement gagnant. Reste à voir si la blockchain politique tiendra sans bug !
Source : Bloomberg
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