D’après des informations encore officieuses, le Kazakhstan envisagerait de créer une réserve nationale de Bitcoin. L’initiative a été évoquée publique par Timur Suleimenov, actuel président de la Banque nationale. Ce nouveau fonds pourrait être alimenté par la confiscation d’actifs numériques ainsi que par des revenus de l’exploitation minière. Voici les détails à savoir.
Le Kazakhstan entre dans la course au BTC
Le directeur de la Banque nationale du Kazakhstan a confirmé aujourd’hui qu’il étudiait en profondeur le projet de création d’une réserve de BTC. Elle serait gérée par une société affiliée à la Banque centrale.
L’initiative est similaire à celles que l’on a pu voir dans d’autres pays comme au Salvador. La réserve serait développée selon les standards internationaux des fonds souverains, avec une comptabilité transparente et un stockage sécurisé.
Plusieurs sources de financement sont envisagées, mais deux sortent du lot :
- Les actifs numériques confisqués lors d’enquêtes judiciaires
- Les BTC générés par des opérations de minage où l’État détient une participation
Ils ne sont pas les premiers à envisager une telle manœuvre. Avant le Kazakhstan, El Salvador ainsi que le Bhoutan ont élaboré des stratégies similaires. Bien que cela ne soit pas une première, il s’agit tout de même d’une initiative rare, qui nécessite de clarifier le cadre légal.
De ce fait, la Banque nationale prévoit des amendements législatifs fixant le statut juridique de la réserve, ses modes de dépôt et d’utilisation. Un dialogue est en cours avec le Parlement pour mettre en place une base réglementaire solide.
Au Kazakhstan, une véritable révolution numérique est en cours. Le pays renforce actuellement son encadrement des crypto-monnaies, avec le lancement de cartes cryptos par exemple. Ce n’est pas tout, le pays priorise la sécurité des investisseurs, avec des programmes d’éducation.
L’objectif est de répondre à la croissance du secteur, qui est en forte hausse au Kazakhstan. En effet, le pays joue un rôle crucial dans le minage de Bitcoin, et accueille de nombreuses fermes, notamment grâce à son électricité bon marché.
Kazakhstan : une puissance minière non négligeable

En 2021, la Chine a banni le minage de Bitcoin sur son territoire. Conséquence immédiate : de nombreux mineurs ont cherché une alternative, et le Kazakhstan s’est imposé grâce à sa capacité électrique bon marché.
Certes, cette énergie est produite grâce à des centrales de charbon, ce qui accentue les critiques sur la pollution autour de la technologie de Bitcoin. Cependant, une partie de cette énergie est un surplus qui n’allait pas être utilisé (et donc perdu).
À une certaine période en 2021, le Kazakhstan était à la deuxième place du minage mondial, avec une activité représentant près de 18 % du hashrate global. Depuis, cela a bien diminué, aux alentours de 3 % en 2024, mais le Kazakhstan reste un acteur clé. Une coupure internet a eu lieu en 2022 au Kazakhstan et avait provoqué une chute de 12 % du hashrate mondial.
Ainsi, une réserve en partie alimentée par des revenus issus du minage est loin d’être anodine. Elle pourrait rapidement accumuler un large montant de BTC pour établir un fonds souverain permettant de stabiliser la situation économique du pays.
Pour le moment, nous sommes encore loin d’avoir des règles définies pour cette réserve. Cependant, cela traduit une tendance qui s’accélère à l’international, avec de nombreux pays envisageant d’établir ce type de réserve de BTC.
Avertissement : les crypto-monnaies sont une classe d’actifs à haut risque. Cet article est fourni à titre d’information et ne constitue pas un conseil en investissement. Vous pourriez perdre la totalité de votre capital.
Source : SolidIntel sur X
Pour aller plus loin :
Mon parcours est pour le moins atypique. Ancien infirmier, j’ai découvert les crypto-monnaies en 2021, en pleine effervescence du secteur. Ce qui n’était au départ qu’une simple curiosité s’est rapidement transformé en véritable passion, notamment grâce à la philosophie et à la technologie portées par Bitcoin.
De fil en aiguille, je me suis intéressé aux altcoins comme Ethereum, Solana ou Avalanche, allant jusqu’à lancer un projet NFT sur cette dernière blockchain. Aujourd’hui, j’ai trouvé un équilibre entre mes deux passions : l’écriture et les crypto-monnaies. Je les mets au service de Cryptodnes, avec pour ambition de décrypter l’actualité crypto et d’accompagner les lecteurs dans la compréhension de cet univers en perpétuelle évolution.