Une fois de plus, le bitcoin vient de subir une secousse inédite. Une attaque militaire américaine sur l’Iran a indirectement entraîné une chute brutale de son hashrate mondial. Ce nouvel épisode révèle que les conflits géopolitiques peuvent désormais affecter l’équilibre fragile du réseau décentralisé du Bitcoin.
Une chute brutale du hashrate Bitcoin après les frappes américaines
Du 15 au 22 juin, le hashrate global du Bitcoin a chuté de 943 EH/s à 754 EH/s. Cela représente une perte d’environ 20 %. Pour les experts en cryptographie, il s’agit de la plus forte baisse enregistrée en trois ans.
En cause : les frappes américaines menées contre des infrastructures stratégiques iraniennes. Certes, les installations de minage bitcoin n’ont pas été explicitement visées. Néanmoins, les dégâts collatéraux ont lourdement touché les systèmes énergétiques du pays. Selon plusieurs analystes, cette attaque constitue donc la première « hash-strike » de l’histoire : une opération militaire aux conséquences numériques massives.

Bon à savoir :
L’Iran représentait jusqu’ici environ 3,1 % du hashrate mondial. Il servait de refuge énergétique bon marché pour de nombreuses fermes de minage crypto, souvent liées à l’IRGC ou à des investisseurs chinois.
Alors que certains parlent déjà d’arme économique codée, la communauté crypto observe avec attention cette interférence militaire dans l’écosystème bitcoin. Ce dernier a longtemps été perçu comme sanction-proof.
Une menace pour la sécurité du réseau et un bouleversement géoéconomique
D’après le journaliste Max Keiser, nous entrons peut-être dans une ère où les pays bombardent les fermes de bitcoin adverses. Sa prédiction d’une guerre du hashrate semble donc se concrétiser.
Concrètement, le choc iranien rebat les cartes :
- Les mines nord-américaines en sortent renforcées avec un gain estimé à 9 000 $ par EH/s retiré du marché.
- Les fermes asiatiques en Iran restent paralysées.
Cette concentration accrue pose un problème de sécurité du réseau. Si la majorité de la puissance de calcul migre en effet vers des zones sensibles comme le Texas, la résilience du réseau Bitcoin pourrait être compromise. Le minage devient alors une question stratégique nationale.
Les ASIC dormants en Iran pourraient bientôt être bradés et redéployés vers des pays plus stables comme le Paraguay, Oman ou l’Uruguay. Ce n’est pas tout ! Les petits mineurs clandestins iraniens pourraient aussi tirer profit de la baisse temporaire de la difficulté de minage.
Bitcoin face à un nouveau paradigme entre résilience et guerre numérique
Malgré la baisse de 189 EH/s, le réseau crypto Bitcoin continue à produire des blocs. Ceci étant dit, ces derniers sont légèrement ralentis. Dans ce sens, de nombreux analystes saluent sa résilience. Selon eux, aucun système bancaire traditionnel ne pourrait encaisser une perte de 20 % de sa sécurité sans s’effondrer.
La difficulté de minage s’ajustera d’ici 5 juillet, redonnant de l’air aux fermes toujours en activité. Brièvement descendu à 98 500 $, le prix du BTC a rapidement rebondi au-dessus des 105 000 $. Ce qui prouve une maturité nouvelle du marché.
En attendant, certains analystes pointent déjà vers des alternatives plus résilientes comme Bitcoin Hyper, un fork émergent du protocole visant à renforcer la tolérance aux pannes géopolitiques et à optimiser le hashrate distribué. Cette solution, encore marginale, pourrait gagner en intérêt face à une montée des tensions internationales.
Avec cet évènement, le Bitcoin entre en tout cas dans une nouvelle ère : celle des guerres hybrides, où les infrastructures numériques deviennent des cibles stratégiques. Et si la blockchain résiste, elle ne sera plus jamais aussi apolitique qu’avant !
Source : Hashrate Index
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